La Conférence des Oiseaux
Je termine (provisoirement) mon cycle persan en vous présentant cette peinture de Habib Allah illustrant ce recueil de poèmes persan médiévaux ( 1177) qui sous forme d'allégorie raconte comment un maître soufi amène ses élèves à l'illumination.
Illuminer, enluminer, glissement sémantique imperceptible pour tous les chercheurs de vérité, les vrais chercheurs d'or.
Voici un condensé de l'histoire
C'est l'histoire d'une bande de trente oiseaux pèlerins partant sous la conduite d'une huppe fasciée à la recherche du Simurgh, leur roi. Le texte relate les hésitations, incertitudes des oiseaux. À l'instar d'autres récits orientaux, le récit est émaillé de contes, d'anecdotes, de paroles de saints et de fous qui les accompagnent. Un à un, ils abandonnent le voyage, chacun offrant une excuse, incapable de supporter le voyage. Chaque oiseau symbolise un comportement ou une faute. La tête de file est la huppe, le rossignol symbolise l'amant. Le perroquet est à la recherche de la fontaine de l'immortalité, et non pas de Dieu. Le paon symbolise les « âmes perdues » qui ont fait alliance avec Satan. Les oiseaux doivent traverser sept vallées pour trouver Simurgh :
À la fin de leur quête, ils découvrent leur moi profond (jeu de mots sur Simorgh signifiant également « trente oiseaux »).
Peter Brook en a fait une pièce de Théâtre en1977.